This is it the apocalypse



Le monde tel que nous le connaissions n'existe plus. Dans les avenues, dans les ruelles, partout les même soupirs, partout le même silence - celui qui parle au nom de toute une civilisation décimée. Dépossédées de leurs habitants, les plus grandes villes du monde ne sont plus que des cimetières d'acier et de béton, nécropoles abandonnées, vestiges abîmés témoignant d'une vie qui n'a pas su résister au fléau qui a voulu l'anéantir. Un virus, une épidémie, une malédiction pour certains, concentré de mort et de souffrance résumé en un seul mot : Croatoan, huit lettres dont le sens échappait au commun des mortels, et qui ont pourtant suffit à en détruire la plus grande partie, à la vitesse d'une flamme embrasant une ligne de poudre. Il n'a fallu que quelques jours pour que le monde s'embrase, pour que les innocents succombent à ce virus jusque là inconnu, qu'ils perdent l'esprit au point de devenir fou et avides de chair fraîche, et que les rues commencent à se joncher de cadavres, sans que personne ne puisse empêcher cette ardente descente aux enfers. Rapidement dépassés par ce qui leur arrivait, les humains n'ont pu faire face à cette catastrophe sans précédent, cherchant par tous les moyens une cause rationnelle à ce qui ne pouvait s'expliquer, une logique scientifique à ce qui dépassait les limites de l'entendement. Mais l'humanité n'a jamais compris qu'elle n'était pas la seule à vivre sur Terre. Et lorsqu'elle le comprit, il était déjà trop tard.
De l'ombre, des profondeurs, des cauchemars, ils se sont levés, ils se sont révélés à la surface du monde. Anges, démons, fantômes, banshees, loup-garous, combien étaient-ils à vivre dans le dos de ceux qui pensaient être les uniques personnes d'esprit ici ? Plus qu'ils ne le pensaient, et plus qu'ils ne pouvaient en imaginer... Au milieu de ce chaos, survivre est vite devenu une nécessité à laquelle personne ne put se soustraire, ni humains, ni même créatures. Face à une menace qui les dépassait tous, obligés de mettre de côté leurs différents, forcés d'accepter l'existence d'êtres qui les terrorisait depuis toujours, les humains n'ont eu d'autre choix que de s'allier à ces entités surnaturelles, tolérant leur présence autant qu'ils le pouvaient, même si la tâche se montrait parfois compliquée. Bien vite, des groupes distincts se sont créés, des camps d'infortune se sont formés - certains survivant au temps et aux difficultés de cette nouvelle vie, d'autres s'effondrant sur eux-même, anéantissant le maigre espoir de ceux qui pensaient un jour s'en sortir. Le nombre de personnes atteintes du virus Croatoan continue de grossir de jour en jour et, si la plupart des survivants tente encore de faire comme si la proximité avec ces êtres récemment découverts n'est plus une priorité, d'autres au contraire continuent de chasser ces monstres, et de se battre pour rendre aux humains ce qui leur appartient. Les chasseurs reconstituent leurs attirails, enrôlant qui le veut bien dans cette guerre qui ne connaîtra peut-être jamais de fin, traquant les créatures au même titre que les infectés - même si certains réfugiés veulent encore croire en une cohabitation pacifiste.
Dans le souffle du vent, dans les relents de poussière, partout le même fourmillement, partout les mêmes angoisses. La menace gronde, l'espoir s'amenuise. Quelque chose se prépare, quelque chose dont personne n'ose encore avoir conscience. Humains, créatures, chasseurs, pacifistes, réfugiés, solitaires, dans les camps mixtes ou dans la colonie qui a réinvesti une partie de la ville, personne n'est plus à l'abri désormais. Nous sommes dans les environs de Détroit, en août 2014. Welcome to the new age.

contexte et css par silver squirrel
pour Time of Dying